MARDI 3 NOVEMBRE 2009 à 19H30 ☞ « VERSAILLES », un film de Pierre Schoeller
« VERSAILLES »,
un film de Pierre Schoeller
France – 2007 – 1 h 53
Avec : Guillaume Depardieu (Damien), Max Baissette de Malglaive (Enzo), Judith Chemla (Nina), Patrick Descamps (le père de Damien) et Aure Atika (la belle-mère de Damien).
Paris, aujourd’hui. Un enfant et sa jeune mère dorment dehors. Nina est sans emploi, ni attaches. Enzo a 5 ans. Leur errance les conduit à Versailles. Dans les bois, tout près du château, un homme vit dans une cabane, retranché de tout. Damien. Nina passe une nuit avec lui. Au petit matin, Nina laisse l’enfant et disparaît. À son réveil, Damien découvre Enzo, seul. Au fil des jours, des saisons, l’homme et l’enfant vont se découvrir, s’apprivoiser, s’attacher. Leur lien sera aussi fort que leur dénuement. Un jour pourtant il faudra quitter la cabane…
À quelques encablures du faste de Versailles, des hommes se sont construit des cabanes, afin d’abriter le peu de vie qu’il leur reste. Ils
vivotent du R.M.I., font les poubelles des supermarchés, partagent le peu qu’ils ont, s’entraident et se regardent mourir. Au bout du compte, lorsqu’on n’a plus rien, il reste l’autre. On le voit différemment l’autre, lorsqu’on ne sait presque plus qui on est. On a besoin de son regard, pour se dire qu’on existe encore.
Guillaume Depardieu interprète un de ces hommes à la dérive, il va rencontrer Nina et Enzo (Judith Chemla et Max Baissette de Malglaive), une mère et son fils de cinq ans, qui dorment dans les rues de Paris et échouent à Versailles, car il n’y a plus de place dans les centres d’hébergement d’urgence de la capitale. Le film ne donne pas au spectateur la possibilité de juger, même lorsque la mère laisse son fils entre les mains de Damien, son amant d’une nuit, le temps de trouver un emploi, d’avoir de quoi subvenir aux besoins de son gamin, le temps de se reconstruire.
Damien va devoir se débrouiller seul avec un enfant qui n’est pas le sien, comme si la croix qu’il portait n’était pas assez lourde. Il va faire ce qu’il faut, jusqu’à changer de vie momentanément, afin d’apporter à l’enfant la sécurité qui lui est nécessaire, et de l’aiguiller vers une voie qui éventuellement ne sera pas celle sur laquelle lui-même s’est échoué.
C’est un film digne et beau, qui montre une réalité qui n’est pas admissible, avec laquelle on devrait vivre chaque jour, afin de ne
pas l’oublier…
En partenariat avec :
Les projections en entrée libre – dans la limite des places disponibles – se déroulent à Paris, dans le 2e arrondissement, près de la rue Montorgueil :
Salle Jean Dame, Centre sportif Jean Dame17 rue Léopold BellanMetro : Sentier (L3) ou Les Halles