MARDI 2 NOVEMBRE 2010 à 19H30 ☞ Autour du retable d’Issenheim
Nous vous invitons à la découverte de ce chef d’oeuvre de la peinture, réalisé par Mathis Neithart de Grünewald au XVIe siècle, qui ne manque pas d’étonner et de marquer les visiteurs qui l’approchent au musée d’Unterlinden à Colmar.
Une œuvre unique, un témoignage exceptionnel de cette époque de troubles marquée par de profonds bouleversements religieux (Réforme), sociaux (guerre des paysans), économiques (fin de l’âge d’or) et politiques (rivalités entre princes et empereurs)… Le retable d’Issenheim est l’oeuvre maîtresse du peintre, exécutée entre 1512 et 1516, pour l’Église conventuelle des Antonins d’Issenheim.
« Le Retable des Ardents »,
de Alain Jaubert
Documentaire de la série Palettes – 32’
Vers 1515, Maître Mathis ajoute à un retable sculpté vingt ans auparavant pour le couvent-hôpital d’Issenheim, en Alsace, des panneaux peints disposés en doubles volets. Dédiée à Saint Antoine Abbé, l’oeuvre est destinée aux malades ravagés par le mal des Ardents, fléau de l’Europe mal nourrie que l’Ordre des Antonins s’employait à combattre sous l’égide spirituelle de son saint patron guérisseur.
Production : Palette production, La Spet/Arte, RMN, Le Fresnoy/Studio national des arts contemporains.
« Maître Mathis »,
de Gisèle Rapp-Meichler
Documentaire 2008 – Production: ExLgm, FR3 Alsace – 52 min.
De ce maître Mathis, on ne sait presque rien. Son chef-d’oeuvre, le Retable d’Issenheim, est conservé au Musée d’Unterlinden de Colmar. En approchant l’homme à travers son contexte, en nous rendant sur les lieux qu’il a pu fréquenter d’Aschaffenburg à Halle en passant par l’Alsace, nous essayerons de percevoir ce qui animait cette époque charnière traversée par des idées nouvelles en Europe, pour comprendre un peu mieux ce peintre exceptionnel, célèbre et méconnu à la fois.
Cette oeuvre a été étudiée, commentée, passée aux rayons X pour livrer ses secrets de fabrication. Le peintre lui, reste encore très mystérieux.
S’appelait-il Mathis Neidhardt, Nithart, ou bien Gothar(d)t et d’où lui vient ce nom : Grünewald ? Avec quelques documents de la cour de Mayence, seuls les éléments de sa succession nous apportent des indices pouvant éclairer la vie et le travail de l’artiste. Parmi eux, un petit livre relié sur l’explication des douze articles des paysans révoltés, le nouveau Testament relié et d’autres livres luthériens nous orientent vers l’extraordinaire mouvement social de l’époque, la guerre
des paysans au moment de la Réforme. Mais le dénommé Grünewald est un peintre allemand du temps des révoltes paysannes en Europe, le XVIe siècle. Ce sont les échos des écrits de son époque, où s’affrontaient, sur des idées de société nouvelle, Luther et Münzer, tous les penseurs et artistes d’Erasme à Brandt ou Sebald, où les chroniqueurs consignaient aussi scrupuleusement les soulèvements du peuple que les variations climatiques, et qui, avec quelques rares indices livrant matière cinématographique, vont rappeler les combats fondateurs de la séparation de l’Eglise et de l’Etat.
Les projections en entrée libre – dans la limite des places disponibles – se déroulent à Paris, dans le 2e arrondissement, près de la rue Montorgueil :
Salle Jean Dame, Centre sportif Jean Dame17 rue Léopold BellanMetro : Sentier (L3) ou Les Halles