VENDREDI 11 MARS 2011 à 18H30 ☞ Soirée de clôture du festival Pointdoc. Projection des films primés
« Recardo Muntean Rostas »,
de Stanislas Zambeau
Film d’école (IAD) – 25′
Recardo et sa maman ont un échange étrange, dans leur petit logement de Bruxelles. Alors qu’ils sont en train de ranger la pièce unique où ils dorment et vivent, elle le consulte sur les décisions importantes à prendre. En effet cette famille rom est hébergée, mais il faut se nourrir et vivre au quotidien. En l’absence du père, hospitalisé, le jeune garçon semble le référent de sa maman et lui répond très sérieusement. Recardo est comme tous ces enfants qui assument un rôle difficile, dans l’adversité, mais restent gais et joueurs.
En revanche lorsqu’il tente de se mêler aux enfants du parc, ce n’est pas simple.
Coup de cœur du Jury et du public, catégorie « Première création » : » Dans ce film, on respire avec un cinéaste, des êtres, un sujet, une histoire. Nous avons été sensibles à la juste distance que Stanislas Zambeaux imprime aux êtres et à leur histoire immédiate, à l’espace qu’il accorde au spectateur pour sentir, exister, critiquer, comprendre. La mise en scène, sans artifices, de Stanislas Zambeaux ouvre le cadre d’une possible rencontre, il y a dans « Recardo Muntean Rostas » un espace pour circuler …
« La Chambre Cambodgienne, situations avec Antoine D’Agata »,
de Tommaso Lusena De Sarmiento et Giuseppe Schillaci
Film produit par « Kolam Productions et Downtown Pictures » – 55′
Antoine D’Agata, photographe de Magnum, est à Phnom Penh (Cambodge) où son parcours artistique semble toucher un point extrême. Après avoir été fasciné par les paysages désolés et les réalités marginales, Antoine D’Agata se focalise dorénavant sur l’intimité des relations, toujours plus complexes, avec ses sujets. Le dernier horizon de ses images se limite au corps et à l’espace étroit d’une chambre.
Ce film révèle les dessous de l’artiste et le choix, profond et solitaire, de vivre la limite comme prix à payer. Un parcours apocalyptique et sublime semblable à celui des artistes les plus hérétiques de la culture contemporaine, de Kerouac à Artaud, de Bacon à Pasolini.
Coup de cœur du public, catégorie « Film jamais diffusé »
En raison de scènes pouvant choquer et heurter la sensibilité, nous déconseillons ce film aux moins de 16 ans.
« Yézémèd Yébaèd »,
de Leïla Morouche
Film produit par » La Huit » – 58′
Yézémèd Yébaèd – de la famille et d’ailleurs – écrit en images l’ode du Tigre des Platanes et d’Eténesh Wassié, à la musique éthiopienne des années 60-70.
L’ improbable rencontre entre le Tigre – méchants improvisateurs et retourneurs de sons, et d’Eténèsh – grande voix d’Addis Abeba – crée une passerelle entre un passé musical prolifique et un présent curieux et novateur.
Quelles sont les figures qui ont contribué à l’émergence du groove éthiopien ?
Pourquoi ces ondes résonnent-elles toujours dans les corps ?
Dans les pas du Tigre et d’Eténèsh, un périple musical nous conduit au cœur de l’Ethiopie et de sa musique terriblement actuelle.
Coup de cœur du Jury, catégorie « Film jamais diffusé » : « Pour la façon dont il nous fait entrer dans l’univers musical de ce groupe tout en nous faisant entrer dans le pays et en particulier la famille de la chanteuse. Tout cela sans explication, sans commentaire superflus et de manière sensitive. »
Les projections en entrée libre – dans la limite des places disponibles – se déroulent à Paris, dans le 2e arrondissement, près de la rue Montorgueil :
Salle Jean Dame, Centre sportif Jean Dame17 rue Léopold BellanMetro : Sentier (L3) ou Les Halles