JEUDI 29 MARS 2012 à 20H ☞ « La forêt de Mogari », un film de Naomi Kawase
« La forêt de Mogari »,
un film de Naomi Kawase
France/Japon – 2007 – 1 h 37′
Grand prix du Festival de Cannes 2007
Shigeki vit dans une petite maison de retraite sous le regard bienveillant d’une aide-soignante, Machiko. Sans le savoir, tous deux partagent un lourd secret : la perte d’un être cher.
A la suite d’un accident de voiture, Shigeki et Machiko se retrouvent seuls et désemparés. Lorsque le vieil homme s’enfonce dans la forêt voisine, Machiko n’a d’autre choix que de le suivre. C’est là, au cœur de cette nature protectrice, qu’ils vont à nouveau se sentir vivants…
« Une petite merveille d’intelligence qui plonge avec lyrisme et volupté au cœur des traumatismes humains. »
Avec Shigeki Uda, Machiko Ono, Makiko Watanabe, Kanako Masuda, Yohichiro Saito.
Réalisateur et scénariste Naomi Kawase – Chef opérateur Hideyo Nakano – Son Shigetake Ao – Décors Toshihiro Isomi – Maquillage Yuka Sumimoto – Musique Masamichi Shigeno – Production Kumie Inc, Celluloid Dreams Production, Visual Arts College Osaka
Distributeur France : Haut et Court – Images © Haut et Court
« Nous sommes confrontés à tant de difficultés dans nos vies quotidiennes. Nous cherchons un réconfort spirituel à travers des choses matérielles comme le fric, les fringues ou les bagnoles. Mais elles ne nous satisfont que très peu », avait déclaré la cinéaste en recevant son prix à Cannes.
« C’est quand nous trouvons du réconfort dans des choses immatérielles telles que les sentiments humains, la lumière et le vent, ou l’ombre de quelqu’un qui vient de mourir, que nous pouvons alors assumer notre solitude », avait conclu Kawase.
« Comme dans Shara, son film précédent, la Japonaise Naomi Kawase observe les séquelles de la disparition d’un proche. Les héros de La Forêt de Mogari sont d’inconsolables survivants : elle, jeune mère en deuil de son enfant, et lui, vieillard veuf depuis trente-trois ans. Deux héros fragiles, que la réalisatrice filme avec cette empathie délicate qui éclairait déjà ses oeuvres précédentes. Mais quand le récit s’ouvre sur l’extérieur, et que Shigeki s’enfonce dans les profondeurs de la forêt, à la recherche de la tombe de sa femme, l’image palpite, semble se dilater. Le regard de la cinéaste est comme aspiré vers les cimes, exalté par la majesté des arbres. Toujours en mouvement, crapahutant sous les feuilles attentives, les deux solitaires se tendent un étrange miroir de douleur et de compassion. Ils vont se perdre, et se retrouver, de plus en plus loin dans la forêt de Mogari, temple verdoyant et frémissant. Tout se joue là, dans la touffeur élégiaque du sous-bois, dans la présence enveloppante de la nature, filmée au plus près de la matière, humus, bois et feuilles, comme un fantastique corps végétal. Ou comme une éblouissante divinité shinto, principe de vie et de mort. »
Cécile Mury – Télérama
En savoir plus : Stéphane Mas pour Peauneuve.net
Michel Maxime Egger pour Trilogies.org
Biographie et filmographie de Naomi Kawase
Critique du film : Vincent Avenel pour Critikat
Les projections en entrée libre – dans la limite des places disponibles – se déroulent à Paris, dans le 2e arrondissement, près de la rue Montorgueil :
Salle Jean Dame, Centre sportif Jean Dame17 rue Léopold BellanMetro : Sentier (L3) ou Les Halles