VENDREDI 18 MAI 2012 à 20H ☞ « Brûleurs », de Farid Bentoumi + « Dancing Odéon », de Kathy Sebbah + « Diane Wellington », de Arnaud des Pallières
« Brûleurs »,
de Farid Bentoumi
France – 2011 – 15′
Armé d’une caméra amateur, Amine, un jeune Algérois, filme les traces de son voyage vers l’Europe. Avec Malik, Lotfi, Mohammed et Khalil, ils embarquent sur une barque de fortune pour traverser la méditerranée.
Scénario : Farid Bentoumi – Image : Antoine Laurens, Lucas Leconte – Son : Vincent Verdoux, Julien Roig – Montage : Jean-Christophe Bouzy – Décors : Salomé Aubry – Interprétation : Samir Harrag, Salim Kéchiouche, Azeddine Benarama, Driss Ramdi, Djanis Bouzyani, Sonia Amori – Production : Les Films Velvet
Interview de Farid Bentoumi par Mikrociné
Interview filmé de Farid Bentoumi
« Dancing Odéon »,
de Kathy Sebbah
France – 2010 – 25′
A l’Odéon dancing, toutes les fins de semaine, les couples se font ou se rapprochent, les coeurs balancent. Du rock au tcha tcha, du tango au boléro, on s’enlace et on guiche, on s’essouffle et on sue. Ici, les codes sont précis, et tous sont des habitués de longue date. seule une novice va découvrir cet univers clos, Yéléna qui accompagne son amie, grande danseuse, Marcette. Elle s’attend à vivre une nuit particulière. Et elle le sera… au-delà de ses espérances.
Scénario : Kathy Sebbah – Image : Javier Ruiz Gomez – Son : Xavier Thibault, Jean-Marc Pedoussaut – Montage : Adrien Faucheux – Musique : Olivier Samouillan – Interprétation : Payares Durant, Jelena Covic – Production : Ecce Films
« Ni tout à fait une boîte, un nightclub ou un bal musette, l’Odéon Dancing serait un peu un mélange de tout cela à la fois, tout comme le film oscille entre fiction et documentaire, cette zone mouvante déjà explorée par la cinéaste dans «MIC Jean Louis » (2006). Car il s’agit bien ici de documenter les après-midi dansants de personnes plus ou moins âgées et d’observer leurs modes de séduction sur ou hors-piste. La cinéaste a choisi de suivre Marcette, la soixantaine, blonde platine, bien apprêtée et un brin novice, entraînée par son amie brune arborant un décolleté plongeant et un maquillage pas vraiment léger. A la façon d’une Madame de Merteuil, c’est elle qui lui glisse à l’oreille les codes à suivre pour être abordée ou aborder, entre deux battements d’éventail. Les hommes sont là, certains déjà en couple et s’exhibant fièrement, d’autres simplement en sueur à la recherche d’une partenaire de danse. » Amaury Augé
« Diane Wellington »,
de Arnaud des Pallières
France • 2010 • 15mn
Ce matin, ma mère a reçu un appel du Dakota du Sud. Elle apprend qu’on a retrouvé Diane Wellington, disparue en 1938. Tel est le point de départ de cette narration qui renoue avec les codes du cinéma muet en s’appuyant sur des intertitres. Cette histoire est racontée de différents points de vue, à partir de faits réels ou fantasmés et d’images d’archives collectées sur Internet, dont le réalisateur ignore totalement l’origine.
Scénario : Arnaud des Pallières – Image archives : Rick Prelinger – Musique : Martin Wheeler – Montage : Arnaud des Pallières – Son : Jean Mallet – Production : Les Films Hatari
« Jamais mélodramatique, le court-métrage réussit à préserver une tension palpable au travers des visages enfantins qui défilent, des scènes de rue anodines qui restituent l’atmosphère de ce Dakota où il fait toujours trop chaud ou trop froid. Quelques mots, quelques panoramas, et l’on comprend que le climat n’est pas plus hostile que les êtres humains. L’ordinaire est sublimé par l’éclairage des archives et le fil ténu entre l’image et la voix qui se rejoignent sans cesse : car grâce à ses quidam patinés par le temps se sont probablement dressés les cancans les plus extravagants. Subtilement, le cinéaste n’utilise aucun ressort extraordinaire pour décrire la disparition : les parents de Diane, nous dit-on, vinrent chercher les affaires de leur fille au lycée, et la rumeur, apparue avec véhémence, verra l’oubli lui succéder. On ne dévoilera pas le fin mot de l’histoire, poignant, qui, toujours délivré à la première personne, fait basculer cette simple nouvelle dans le conte social. Avec une grande simplicité, une grande élégance, Arnaud des Pallières redonne vie, le temps d’une évocation plurielle et autofictionnelle, à une victime de son temps. » Ariane Beauvillard
Les projections en entrée libre – dans la limite des places disponibles – se déroulent à Paris, dans le 2e arrondissement, près de la rue Montorgueil :
Salle Jean Dame, Centre sportif Jean Dame17 rue Léopold BellanMetro : Sentier (L3) ou Les Halles