Sur la plage de Belfast,
de Henri-François Imbert

France – 1996 – 40′

Par un jeu de hasards, le réalisateur s’est trouvé en possession d’un film Super 8, resté inachevé dans une caméra offerte par son amie de retour d’un voyage à Belfast. Le film montre une famille inconnue s’amusant au bord d’une plage. Grâce à une expertise des laboratoires Kodak, il découvre qu’il date d’une douzaine d’années et décide de se rendre en Irlande du Nord pour retrouver ces gens et leur rendre le film.

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Qui se souvient de Laurie Zimmer ?,
de Charlotte Szlovak

France – 2004 – 54′

En 1977, j’ai tourné à Los Angeles un film à très petit budget, à la suite d’un voyage en Californie l’été précédent. J’avais été frappée par le fait que cette ville, L.A., concentré de tous les symboles américains, dont l’étendue, le gigantisme, surprend n’importe quel voyageur européen, cette ville, capitale mondiale du cinéma, n’apparaissait jamais dans les films qu’elle produisait. Comme si la fiction, la vie rêvée dans des décors de studio était à l’époque la seule vérité, et qu’un interdit de la représentation pesait alors sur l’immense trou noir du réel.

J’ai voulu faire le portrait d’une femme, Angela, et de cette ville, portraits en miroir, à l’envers de la carte postale et des poncifs californiens. Je ne voyais que la course au dollar, la monotonie, une violence sourde, une vacuité sans bornes.

Ce film  D’un jour à l’autre , sorte de  city-road movie , décrivait l’errance mélancolique d’un personnage, ex-actrice, qui roule sans but à travers la ville et ses banlieues, à la recherche, peut-être, d’un sens à sa vie.

D’un jour à l’autre n’est jamais sorti, et 25 ans plus tard, je me suis demandé ce qu’était devenue Laurie Zimmer, la jeune actrice talentueuse que j’avais choisie pour le rôle, qui avait déjà tourné avec John Carpenter et Jean Eustache. Elle semblait avoir disparu dans  le gouffre aux chimères.

L’enquête à la recherche de Laurie, entre passé et présent, s’est transformée en une quête de soi et des fantômes du cinéma.