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LES SAISONS DE TËNK
« Dès le départ nous avons senti que ces films, qui allaient devenir la substance de Tënk, ne pouvaient pas subir la catégorisation et le cloisonnement qu’imposaient les cases traditionnelles de programmation de la télévision. Cette nuance ténue nous tenait à cœur. En profitant d’un nouveau médium, il nous était possible de tout réinventer, définir notre propre géographie ; c’est ainsi que les plages de Tënk sont apparues. À nos yeux il s’agissait de laisser aller les regards, d’ouvrir les limites et de permettre aux choses de s’organiser selon de nouvelles abscisses et ordonnées. Ces plages, peu à peu, ont pris leurs formes nouvelles, au contact des programmateurs, elles se sont singularisées. Les titres qu’elles portaient – Écoute, Histoire et Politique, Fragments d’une œuvre... qui suggéraient des grandes lignes -, ont suivi le mouvement sémantique et tout s’est déplacé. Chaque équipe s’est appropriée son espace et a fait de sa « case » une « plage » à part.
Dans l’étendue et la diversité d’une histoire commune du cinéma, chacun a cherché ses balises, des repères dont l’évidence seule permettait d’affirmer une couleur singulière. Les plages se sont ainsi teintées et nous avons pu trouver la formule de Tënk.
Cette saison – disons saison parce que c’est surtout une histoire de couleur – qui s’initie aujourd’hui nous ressemble individuellement et collectivement. Elle contient les particularités de tous et la volonté commune qui nous réunit autour d’un projet d’envergure. Chacune des pièces que nous livrerons semaine après semaine, en s’assemblant, dessinera une image subjective de notre monde. L’épreuve d’un monde dans lequel nous vivons et déployons notre regard à un instant précis.
Les films se croisent, s’entremêlent, les formes se répondent. Si nous observons à la loupe les films scientifiques et poétiques de Jean Painlevé (Comment naissent les méduses ou Histoires de crevettes), ils résonnent avec quelques « Essais » à découvrir prochainement, comme Alpi d’Armin Linke, qui trouble les distances, du très proche au très lointain. Se jouer des points de vues à la recherche de la forme la plus juste à adopter face à un sujet, c’est la question centrale du documentaire d’auteur qui nous fera naviguer dans cette programmation. Et que l’on découvre le réel par le biais de la fiction avec Still Life de Jia Zhang Ke qui nous plonge dans la transformation du paysage par la construction du barrage des trois gorges en Chine, ou bien que l’on y accède par un cinéma direct, comme le défend Frederick Wiseman (Primates, National Gallery, etc.), la posture est la même.
L’architecture de Tënk est accidentée ; complexe et polymorphe elle ressemble à son époque mais s’en différencie par son refus de croire à une norme et à l’idée d’un grand public qu’elle pourrait contenir partageant les mêmes attentes. Il y a autant de spectateurs que de façon de recevoir où de créer un film. Les plages de Tënk sont des espaces de rencontres, au croisement de regards et de façons de penser le monde.
Tënk est en mouvement, ça vibre et ça bouge et c’est là, dans cette oscillation permanente, à la confluence de tous les regards, que se tient pour nous l’image la plus juste et la plus vivante de notre monde.
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